Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

Le test permet la détection précoce de toutes les formes d’endométrioses, mêmes les plus complexes, avec une fiabilité proche de 100%.

Publié le 10/02/2022 15h51 - Mis à jour le 06/02/2024 14h4
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« Mieux détecter la maladie » : c’est l’un des axes essentiels de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, annoncé par le Président de la République en janvier dernier. 

Et pour cause : les femmes souffrant d’endométriose(Nouvelle fenêtre) subissent parfois une longue errance médicale -de 8 à 12 ans en moyenne- au cours de laquelle la maladie s’aggrave et où elles multiplient les rendez-vous, analyses et examens, avant que le réel diagnostic ne soit posé. 7 consultations médicales, 3 échographies, 4 IRM et 1 intervention chirurgicale : c’est le nombre d’étapes incluses dans un parcours diagnostic moyen aujourd’hui, pour un coût d’environ 5000€. Pour rappel, cette pathologie n’est entrée au programme des étudiants en médecine qu’en 2021(Nouvelle fenêtre), alors même qu’on estime que 10% des femmes en âge de procréer en souffriraient, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes en France. (Nouvelle fenêtre) 

Dans ce sombre tableau, une innovation mondiale vient redonner de l’espoir : une équipe française vient de mettre au point un test basé sur le séquençage des microARN présent dans la salive, baptisé Endotest®.

Concrètement, ce test salivaire non invasif, validé par le plus large essai clinique jamais réalisé dans ce domaine, permet la détection précoce de toutes les formes d’endométrioses, mêmes les plus complexes avec une fiabilité proche de 100%. Ce test est simple : les femmes réalisent elles-mêmes le prélèvement de salive à domicile au moyen d’un kit d’auto-prélèvement, qu’elles renvoient ensuite au laboratoire, qui confirme ou infirme le diagnostic en quelques jours.

Endotest® fait actuellement l’objet d’une concertation avec les autorités de santé françaises, en vue de son inscription dans le parcours de soin et de son éventuel remboursement pas l’Assurance maladie. Son arrivée pourrait être une révolution dans le diagnostic de cette maladie et sa prise en charge, et devrait constituer une avancée majeure pour la santé des femmes.

La rédaction de La Maison des Maternelles